Hello tout le monde,
J’espère que vous allez bien. Pour ma part, j’ai profité de la neige, de ma famille et de mes ami·es pendant le mois de février.
Qui a dit qu’il fallait savoir skier pour descendre les pistes ?
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Le thème de la semaine : ne plus se faire maltraiter par son ambition.
3 étapes pour s’en sortir :
🧐 S’observer et mettre de la conscience
🫢 Ne pas se juger
💍 Se dire oui et se donner l’autorisation
Attrapez votre pop-corn, c’est parti !
J’ai récemment publié un post sur l’ambition après avoir lu une énième fois que les femmes sont moins ambitieuses que les hommes.
A chaque fois que je tombe sur ce genre de déclaration, j’ai le poil qui s’hérisse.
Une grande partie de mon travail consiste à réaligner le conscient et le subconscient de mes client·es.
Tout ce que nous lisons, entendons, voyons sont des suggestions pour notre inconscient.
Suggestion ne signifie pas affirmation : si nous sommes serein·es et en pleine confiance, ce n’est pas un post Linkedin qui va nous faire vaciller.
En revanche, un commentaire négatif de la part d’une figure d’autorité ou d’un proche lorsque nous sommes en période de doutes… Peut nous faire basculer du côté obscur.
C’est pour ça que j’insiste autant sur l’importance de votre environnement.
Mais je m’égare, revenons à nos moutons 🐑🐑🐑
Je disais donc que je suis convaincue que l’ambition n’est pas genrée, cependant, j’ai une hypothèse connexe sur ce que je peux observer de manière empirique :
Les femmes sont plus éveillées / sensibles / conscientes / intuitives (appelez ça comme vous voulez) et de ce fait, se méfient davantage de leur ambition.
Parce qu’il y a un vrai sujet ici dont les adeptes du no pain, no gain ne vous parleront jamais - et pour cause, ils sont en plein dedans - : l’ambition peut être maltraitante.
Je l’ai moi-même vécu et je l’observe chez certain·es de mes clientes.
La frontière entre détermination et auto-destruction peut être fine.
Que ce soit dans le sport, dans le monde de l’entreprise ou dans l’entrepreneuriat, votre désir de performance peut vous briser.
Et ici, je ne parle pas de vos cacahuètes.
Mais de votre coeur, votre corps, et même votre tête. Le package all inclusive.
Evidemment, ce n’est pas systématique. Notre ambition peut être saine.
Mais elle peut aussi être intimement rattachée à nos peurs et nos conditionnements, et nous mener la vie (très) dure.
Alors comment savoir et que faire ?
🧐 Étape 1. S’observer et mettre de la conscience
La sensation de contraction permanente dans votre corps.
Le manque de fluidité dans vos actions.
Le fait de vous débattre avec les “il faut” et les “je dois”.
De vous sentir constamment dans la force et la lutte.
Ou si tout part en cacahuètes vrille…
Sont autant de signaux qui peuvent traduire que vous n’êtes pas aligné·e. D’autant plus, si malgré tout ce chaos intérieur et/ou extérieur,
Vous continuez de forcer.
Et de forcer.
Et de forcer.
Jusqu’au moment où vous vous êtes tellement éloigné·e de ce que vous êtes vraiment que vous avez besoin de compenser d’une manière ou d’une autre.
Ce phénomène de compensation va prendre une forme différente selon chacun·e : une addiction au sucre, au chocolat, aux drogues douces (ou moins douces), à l’alcool, au sport, aux sorties…
Dans mon ancienne vie, certains moments m’étaient tellement inconfortables que j’avais littéralement besoin de shopping.
Un coup de stress au bureau ? Boom. Shopping therapy.
Une prise de tête avec mon mec ? Boom. Shopping therapy.
J’étais assez fière d’avoir trouvé une parade - certes onéreuse mais efficace - pour réguler mes pics émotionnels.
Jusqu’à ce qu’une synchronicité - et mon compte bancaire - me montrent que j’avais franchi la ligne rouge :
Photo prise dans une boutique à Brighton durant l’été 2012. Ce message m’a tellement marquée que je m’en souviens encore, 10 ans plus tard.
Le worst case scenario de cette histoire, c’est lorsqu’on se persuade que ce mécanisme de compensation est cool et qu’il nous fait du bien.
Pour reprendre une expression délicate de mon mari, vous ne faîtes ici que “parfumer le cochon”. Revenez le lendemain et il sentira toujours aussi mauvais.
Un pansement éphémère ne résoudra jamais la source du problème.
La bonne nouvelle, c’est qu’en mettant nos schémas compulsifs en conscience, nous accomplissons 50% du travail. Donc si c’est votre cas, bravo, le meilleur reste à venir !
Ce qu’on nie nous soumet, ce qu’on accepte nous transforme - Jung.
🫢 Etape 2. Ne pas se juger
En lisant ces quelques lignes, vous pouvez penser que vous avez besoin d’un réajustement. Ou peut-être pas. Ou peut-être que si, mais léger. Il ne s’agit pas de jeter le bébé avec l’eau du bain, et de tout mettre à la poubelle.
Mais de faire preuve de discernement et d’abandonner tout jugement.
Lorsqu’on a une belle vie professionnelle “sur le papier” et qu’on ne se sent plus en phase avec ce qu’on fait, c’est souvent la panique. Et c’est à ce moment-là, qu’on se met à passer en force, parce qu’on pense n’avoir que deux options :
- “prendre sur soi” et continuer à l’identique par peur de tout perdre ou
- tout casser, mettre le feu et passer l’été à Ibiza sous psychédéliques, YOLO 🤘.
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Plusieurs remarques ici :
Vous avez le droit de changer.
Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Qu’importe où vous en êtes aujourd’hui.
Ne restez pas aggripé·e à ce que vous avez construit si cela n’est plus juste pour vous. Quelque soit votre statut social, votre carrière, votre entreprise, ce n’est ni souhaitable, ni durable.
Votre prochaine étape n’effacera pas ce que vous avez réalisé jusqu’à présent. Vous ne repartez jamais à 0.
Ce n’est pas parce que vous voulez changer, que vous devez TOUT changer.
Parfois, un simple ajustement suffit. Changer votre environnement de travail, la manière de délivrer vos produits ou vos services, vos partenaires…
Plus vous êtes loin de votre essence et plus vous avez besoin de l’extrême opposé.
Par exemple, si vous avez souffert de la rigidité du monde corporate et que vous lancez votre entreprise, vous allez survaloriser le flow et dénigrer toute structure.
Spoiler alert : la lune de miel avec votre yin ne va pas durer. Vous allez découvrir que le manque total de cadre n’est pas viable.
Pour ensuite revenir à quelque chose de plus équilibré (il s’agit ici d’une loi dite ‘universelle’ : sans équilibre, il ne saurait exister ni vie, ni progrès, ni harmonie).
Chacune de nos dissonances est une opportunité pour plus de justesse.
Aussi effrayantes soient-elles, nos sorties de route sont nécessaires pour nous remettre sur notre droit chemin. Certain·es ont besoin de tester les extrêmes, pour retrouver leur axe. Si c’est votre cas, pas d’inquiétude, cela fait partie intégrante du process !
La vie n’est faite que de cycles et d’impermanence.
Regardez la nature et les saisons : l’automne précédera toujours l’hiver, lui-même précédera toujours le printemps… Chaque phase est nécessaire pour que la suivante ait lieu.
Plus vous allez lutter pour sortir d’une phase, plus vous allez y rester. Lâchez prise et vous passerez des longues soirées d’hiver devant la cheminée aux beach parties corses en un clignement de paupière.
Tout ce à quoi l'on résiste persiste et tout ce que l'on embrasse s'efface. - Jung (encore)
💍 Etape 3. Se dire oui et se donner l’autorisation
Personne - à part vous - ne peut vous accorder la permission d’être vous-mêmes.
Et heureusement, sinon cela signifierait qu’on pourrait vous l’enlever aussi facilement qu’on vous la donne.
Attendre la reconnaissance extérieure est source de beaucoup de frustration et d’amertume. Et pour cause : on ne l’obtient jamais au niveau espéré. C’est comme ça qu’on se surprend avec ce genre de pensées :
“Quand même après tout ce que j’ai fait pour elle / lui…”
“Jamais un merci”
“Personne pour me dire bravo ?”
On ne peut espérer la reconnaissance des autres, si l’on n’est pas capable de se reconnaître soi-même.
Cessez d’attendre la validation de l’extérieur. Si vous décidez de vous valider, les autres le feront naturellement.
Une de mes clientes avait décidé de mettre en pause ses projets professionnels pour définir clairement ce qu’elle voulait faire.
Elle me partageait qu’elle n’était pas à l’aise avec cette période entre-deux.
L’extérieur étant le miroir de ce qui se passe à l’intérieur, les échanges qu’elle avait sur le sujet lui étaient désagréables. Son entourage proche ou moins proche, compatissait, la main sur l’épaule de la pauvre petite chose fragile qu’elle était, en lui disant que ce n’était qu’un mauvais moment à passer.
Jusqu’à ce qu’elle reprenne son pouvoir, décide de l’assumer à 100% et de s’en amuser. A partir de ce moment-là, lorsqu’elle partageait sa situation, on lui disait qu’elle était “super inspirante” car elle “faisait ce que les autres n’osaient pas faire”.
Sa situation était strictement la même. Pourtant, les retours étaient totalement différents.
—
Dans un autre contexte, une autre de mes clientes me confiait qu’elle avait mis des années à quitter son ex-mari pour ne pas décevoir ses parents.
Jusqu’à ce qu’elle ne tienne plus et qu’elle finisse par divorcer.
Et lorsque toute honteuse, elle leur annonça sa séparation, leur réponse fut inattendue mais libératrice : “Enfin ! On savait depuis longtemps que tu n’étais plus heureuse avec lui, on se demandait quand tu allais trouver le courage de partir”.
La honte n’a de pouvoir que dans l’ombre. Sortez-là au grand jour et elle se dissipe instantanément.
Quelques questions pour conclure :
Et si vous preniez le temps de vous observer ?
De vérifier que votre ambition est soutenante et non maltraitante ?
Je vous propose d’aller regarder un plus en profondeur.
Avec curiosité. Avec douceur. Avec puissance.
Et de faire un pas de plus vers votre justesse.
Qu’importe votre définition de la réussite, elle n’est jamais censée vous apporter de la souffrance.
Comme je vous le partageais dans la dernière édition, nous pouvons faire le choix de réaliser nos ambitions dans la fluidité.
Et pour les plus résistant·es, ce n’est pas qu’une question de bien-être.
Plus de fluidité et de plaisir = plus de mise en mouvement et d’actions efficaces = plus de performance.
Donc…
Let’s be gentle with ourselves (& each other) 🫶
A dans deux semaines,
Aloïs
P.S : pour travailler ensemble, on en parle ici.
C’est tout pour cette semaine. Cliquez sur le ❤️ en début de mail si ça vous a plu, ça me permet de ne pas tomber dans vos spams! Surtout, ça me fait super plaisir et ça me donne envie de vous écrire encore et encore :)
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