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Bonne lecture !
Lorsque j'étais une jeune cadre dynamique en finance, il y avait deux moments stressants dans mon job: les meetings et les envois de mails.
Je devais envoyer des données financières à des personnes dites "importantes" et je passais de longues minutes à revoir mes tableaux Excel et à traquer mes fautes d'ortaugrafe 🤓.
Et puis un jour, le drame est arrivé.
J'ai fait une erreur dans un de mes tableaux et j'ai dû renvoyer mon mail à la terre entière avec un Erratum.
Je revois encore mon boss débarquer dans mon open space avec la question accusatrice "mais tu n'as pas pris la peine de vérifier tes chiffres ?!" 🙈🤬🥺
Evidemment, comme je devais régler le problème rapidement et que j'étais en panique totale, j'ai renvoyé le mail... Avec une NOUVELLE erreur.
Oui, oui, vous avez bien compris, j'ai dû renvoyer ce ****** de mail à deux reprises.
C'était il y a plusieurs années, mais je m'en souviens encore tellement j'étais mortifiée. Mais était-ce si gravissime ? Non.
Cette semaine, j'avais envie de suivre les conseils d'Amel: ne pas perdre la direction ni le sens et tenir la distance. En bref, les meilleures l'auront compris, on va parler du droit à l'erreur.
C'est normal d'avoir peur
J'ai eu le plaisir de rencontrer plusieurs d'entre vous la semaine dernière, ce qui me met dans une énergie de foliiie (il reste d'ailleurs encore deux créneaux disponibles, vous pouvez réserver ici).
Au cours d'une de ces sessions, une entrepreneure m'a posée la question suivante : "mais du coup, comment on fait pour ne plus avoir peur ?"
La question à 1.000.000$.
Pour commencer, j'aimerais rassurer toutes les angoissées ici présentes, c'est normal d'avoir peur. C'est ce qui nous a permis, à nous l'espèce humaine, de survivre.
Ainsi, dès que nous nous exposons à une situation où l'erreur est possible, nous avons peur d'être nulle, d'être jugée, ou encore de nous tromper. Toutes ces peurs sont rattachées à une seule et même angoisse : la peur de ne pas être aimée.
Par nature, nous sommes des êtres sociaux et nous avons besoin des autres pour survivre, ce qui explique que la possibilité d’être rejetée nous tétanise.
Maintenant qu'on a dit cela, que faire de la peur ?
Surtout, n’essayez pas de lutter, vous envenimerez la situation. Je vous propose plutôt de l'accepter, de l'accueillir, et de composer avec elle. Essayer d'en faire votre amie même, car elle est bonne conseillère pour ce qui est d’identifier les dangers potentiels. Il est sage d'écouter ses signaux et d'y répondre au mieux.
Par exemple, si votre inquiétude porte sur l'argent, vous pouvez réaliser des comptes de résultats et autres tableaux de trésorerie prévisionnels pour vérifier la rentabilité de votre projet. Ou faire un rétro-planning en découpant le projet en sous-tâches si vous pensez que vous ne serez pas capable de tout faire, pour baliser toutes les étapes importantes et identifier les ressources nécessaires.
Plan A, B, C
Et si vraiment, la peur de l'échec est trop inhibante : prévoyez un plan de secours.
Jusqu'alors, j'étais plutôt partisane de ne pas "planifier son échec", le risque étant de rester collée à votre plan B pendant 10 ans comme je l’ai fait moi-même 🙃.
Mais j’ai compris qu’avoir une stratégie de repli, en créant une sorte de filet de sécurité mental, vient alléger (un peu) nos craintes. Et tant qu’à faire un plan B, autant faire aussi un plan C :
Plan A → si votre projet cartonne autant que vous l'espérez.
Plan B → si ça marche moins bien que vous ne l'attendiez, mais que vous obtenez tout de même des bribes de quelque chose.
Plan C → si ça ne marche pas du tout.
Evidemment, ces plans sont ajustables au fur et à mesure que vous avancez. L'idée n'est pas de s'obstiner sur vos projections de départ mais au contraire d'être flexible et solide tel un roseau.
Essai / erreur
Il faut comprendre aussi que nous sommes programmées pour expérimenter : l'erreur est la condition même de l'apprentissage.
On monte une entreprise grâce à l'essai-erreur.
On se crée une carrière grâce à l'essai-erreur.
On trouve même sa moitié grâce à l'essai-erreur !
J'ai investi Linkedin depuis quelques jours (d'ailleurs, n'hésitez pas à connecter ici). Je ne maîtrise pas encore l’algorithme donc je teste plusieurs formats de posts, à des heures différentes.
Une de mes publications a dépassé les 5000 vues, une autre en a fait 23. Est-ce que je me fais chambrer par mes copines ? Oui. Est-ce que je vais abandonner ce réseau pour autant ? Non. J'ajuste, je regarde les paramètres impliqués et j'en tire des leçons. Et j'avance. Je ferai le point dans plusieurs mois.
Le syndrome de la bonne élève
Plus que par le fameux syndrome de l'imposteur, je pense que nous - les femmes, le charme tout ça tout ça - sommes frappées par le syndrome de la première de la classe.
C'est bien beau d'avoir des 18/20 aux devoirs d'Histoire-Géographie mais dans la vraie vie, cette quête de perfection crée un environnement hostile à la prise de risque.
Pour la faire courte :
Vous ne pouvez être parfaite que dans un environnement que vous maîtrisez totalement —> donc vous êtes réticente vis à vis de de la nouveauté —> donc pas d'évolution possible —> donc vous stagnez bien au chaud dans votre cocon.
Si vous êtes capable d’être brillante dans votre cadre actuel, qu'est ce qui vous empêcherait de performer dans la nouveauté ?
Ayez confiance en vos capacités d'adaptation et de rebond si besoin.
Je suis tombée sur la dernière conférence Elle Campus pendant laquelle Lara Khanafer (fondatrice de kara.ai) disait quelque chose de très juste :
"On nous apprend à être des bonnes élèves, à être bien gentilles, et s'occuper bien de tout le monde. Et c'est ça ce qui nous bloque, en fait. Ce qui nous bloque, c'est qu'on a l'impression que si on n'est pas gentille et qu'on ne fait pas ce qu'on attend de nous, on ne va pas réussir, on ne va pas nous aimer et on va être seule. Et c'est ça le problème. [...] Apprenez à vous casser la gueule, c'est la meilleure chose qui va pouvoir vous arriver. Parce que ça va vous rendre beaucoup plus forte."
A la relecture de ma newsletter #9, mon mari me faisait remarquer que certains passages n'était pas très “gentils”, notamment quand je disais que je n'avais pas envie de pâtisser avec ma fille ou de m'occuper du mariage de ma soeur.
Ce type de réflexion est révélateur. Est-ce que, si j'avais été un homme, dans la situation présente un frère, on m’aurait demandé de m’impliquer dans l’organisation de l’événement ? J’en doute.
Cela peut sembler contre-intuitif mais le perfectionnisme bride votre créativité, votre capacité d’oser et in fine, vous éloigne de vos ambitions.
Donc pour une fois, allez squatter le fond de la classe et tirez des boulettes de papier sur les profs. La vie vous donnera du feedback mais pas de notes, soyez tranquille.
Moi, je, moi, je, moi, je
Pour finir de se décomplexer, on pourrait aussi se dire que la peur de l'échec est un problème d'égocentrisme, spécialement dans l'univers entrepreneurial.
Si vous vous êtes lancée - ou que vous avez l'intention de le faire - a priori, vous voulez résoudre un problème pour un groupe de personnes données. Donc au lieu de repousser la mise en ligne de votre site car vous hésitez entre du bleu pâle et du bleu roi, pensez plutôt à toutes les âmes en peine qui ne pourront pas profiter de vos services ou de votre contenu à cause de votre peur de mal faire.
En plaçant votre attention sur vos (futures) clientes ou utilisatrices et non sur votre propre réussite personnelle, vous réduisez la pression sur vos épaules et vos questionnements existentiels.
Quand j'ai envie de tout jeter car ce n'est pas aussi bien que je le souhaiterais, je redirige mon focus en me disant d'arrêter de penser à mon image, à ma réputation, à ce que les gens pourraient dire de moi.
Ma mission est d'aider les femmes qui ont des ambitions, à les assumer et à les réaliser. Pas d'être écrivaine, Linkedin Voice 2021 ou influenceuse Instagram.
Donc si, je peux en aider ne serait-ce qu'une seule à se dire que c'est possible et que ça vaut le coup d'essayer, j'aurais réussi.
Et tant pis, si certains ne comprennent pas ce que je fais.
Je ne le fais pas pour eux.
Je le fais parce que je sais qu'en tant que femme, maman qui plus est, c'est facile de laisser passer nos rêves. De se contenter de la moins belle part du gâteau. Pourtant, je suis convaincue que le monde irait beaucoup mieux s'il y avait plus de place pour nous. Et c'est exactement ce que je m'évertue à faire : vous donner de l'espace. De l'énergie. De la confiance.
Pour moi, les trois indispensables pour être bien dans ses baskets, pouvoir se réaliser pleinement et aller jusqu'au bout de ses projets.
En conclusion :
Ne cherche pas à esquiver l'erreur.
Cherche-la.
Provoque-la.
Et trouve-la.
Car il n'y a que par l'erreur que tu pourras réussir.
Let's fail 🔥
A la semaine prochaine,
Aloïs
Les takeaways de la semaine
Podcast
L’épisode “How to let go of working mom guilt” de Betches Moms avec Catherine Reitman qui est l’une de mes personnalités artistiques préférées sur cette planète. Quand elle a eu son premier enfant, elle raconte s’être posée les questions suivantes : “Est-ce que je suis encore intelligente ? Est-ce que je suis encore intéressante ? Est-ce que je suis encore sexy ? Est-ce que j’ai encore de la valeur indépendamment de mon enfant ?”. Des questions que - je pense - nombreuses d’entre nous se sont posées en devenant maman.
Articles
Pour finir sur le sujet de l’écriture inclusive, il semblerait que cela ait un vrai impact sur notre sentiment d’exclusion ! Et les retours ont confirmé votre attrait pour le féminin, donc je continue :). Les recherches du psycholinguiste Pascal Gygax démontrent que le fait que la langue soit masculinisée a des conséquences importantes pour toute la société, notamment pour les choix de carrière. Il prône l’utilisation de l’écriture inclusive permettant de rééquilibrer une société encore bien trop centrée sur les hommes.
Le cerveau pense-t-il au masculin? - Pascal Gygax
Citation
“I can accept failure, everyone fails at something. But I can’t accept not trying” - Michael Jordan
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